La fois où les freins m'ont lâché

Ça s'est passé dans le temps où j'enseignais sur la rive sud de Montréal, à Sainte-Catherine, à côté de Candiac.

Je partais de Drummondville tous les matins à 5:15, pour arriver à 7:00 à Sainte-Catherine. En Westfalia, c'est pas mal le temps que ça me prenait...

Bref, je roule sur la 132, relax, quand, tout à coup, le pick up en avant de moi laisse tomber quelque chose de sa boîte. Une bûche? Pas clair. Quoi qu'il en soit, ma triste tentative d'évitement fait que je l'entend cogner en dessous du West.

Quelle n'est pas ma surprise quand, au moment de prendre ma sortie, je constate que mes freins ne fonctionnent pas.

Sur le coup, ça surprend, mais j'ai beaucoup de sang froid.

Pas grave! Pas de stress! J'ai un frein à main :)

Je fais les derniers 10 kilomètres grâce à mon frein à main (et au « down shifting ») et je rentre au travail comme si de rien n'était.

Dans le stationnement, je me penche en-dessous du West et j'aperçois aussitôt un petit tube de métal d'où dégoutte un liquide épais et rouge vin. Oh mon Dieu ! Rossinante saigne ! La roue droite a été atrocement aspergée par tout ce sang que perd mon cher Westfalia.

La cloche sonne.

Avant de commencer mon cours, je me rends sur monwest.com et je supplie mes amis de m'éclairer.

Constat : ce tube de métal, c'est celui qui transporte l'huile du maître cylindre jusqu'au frein. Ce liquide rouge, c'est de l'huile à frein. En d'autres mots, je dois changer ce morceau et remplir mon réservoir d'huile à frein. Pour faire ça, il faut « saigner le maître cylindre »! Mouah ah ah!

Bref, j'ai fait remorquer le Westfalia chez mon ami garagiste et tout était réglé le lendemain.

Le truc du jour :

J'ai appris à ce moment qu'en réagissant vite, j'aurais pu pincer le tube de métal avec « une pince qui barre », ce qui m'aurait permis de « freiner à moitié » durant mon trajet.